Je suis bien content d'être en France
Pour écouter un extrait...- Je crois, cher docteur, qu'il s'agit de votre
troisième livre? Vous revenez d'une tournée de conférences dans plusieurs pays
du monde, sauf dans le vôtre d'où vous avez été expulsé à cause des événements
auxquels on prétend que vous êtes mêlé. On prétend également que certaines de
vos théories philosophiques ont été reprises
en slogans politiques par les opposants au régime. Alors, docteur, êtes-vous
réellement mêl la révolution?
- EI Senior dé l'informazion libré nazionale qué
interroga é Prégunta si lé gusta Paris, à la tour Eiffel, el vine y tutti
quanti. Este alloua a monta tour Iffil... a ce momenta a si pencha par sua
deusime itage i ji dégobillé mé sa va!
- Non, il dit que les bruits qui ont couru ne sont pas fondés, qu'ils s'agissait
en fait d'une tentative de dépopularisation sur sa personne.
- Si... Dégobillé!
- Docteur, vous avez passé sept ans dans les prisons de votre pays et on croit
savoir qu'elles sont dures. Ce n'est pas pour rien?
- EI Senior dé l'informazion libré nazionale qué
interroga é Prégunta si va bene el papa, la mama e tutta la famiglia. Si. Va
bene si on e tré countente asta loui qui trè countent se parcha qué lé p'tite
garçon sé attrapé des boutones parcé qué si tripot la bêbête. mé ça va!
- Il dit qu'il n'est pas allé en prison pour un délit, qu'il a choisi de se
faire emprisonner de manière à mieux connaître la vie des repris de justice en
vue d'une étude qu'il publiera prochainement.
- Si... lé boutones!
- Bien. docteur. Pouvez-vous dire quelques mots en français aux téléspectateurs
qui suivent attentivement votre carrière et qui, je pense, sont très nombreux
derrière leur poste.
- Heu... Heu... Heu... EI Senior dé l'informazion
libré nazionale qué interroga é Prégunta gusta si il parlare francese!
- Ah non!
- E come alla repetizione! Si. Ah si! Jé souis bien
countent d'ître en France. Jé soui bien countent d'ître en France. Jé soui bien
countent d'ître en France.
- En gros, vous êtes, euh, vous n'êtes pas le parti communiste, mais je sais que
le parti communiste était de cette manifestation.
- Ah oui, le communistes y sont, euh... Ils s'en
foutent, ils ont du boulot eux.
- Qui êtes-vous? Que voulez vous?
- Ah , mais on gueule nous, on gueule! Eh, euh,
après on verra. Si on est assez on f'ra, on f'ra un parti, mais là pour
l'instant, il y a plus de travail pour les ouvriers finalement que pour nous,
parce que dans notre branche c'est très particulier.
- Mais enfin, quelle profession représentez-vous alors?
- Ben, on est les jeunes directeurs de banque et on
trouve pas de boulot parce que, euh, il se crée pas d'emplois parce que, euh, y
a pas de banques nouvelles qui se forment, qui s'ouvrent et c'est les
communistes qoui en fait...
- Donc, pour vous, la guerre est ouverte?
- Ben la guerre, elle est un peu t'ouverte, oui. Un
p'tit peu, Oui! Parce qu'on s'marre pas nous hein! Et alors? Bien sûr qu'on a du
pognon! Les gens y disent : "Ah bon, ils ont du pognon." Eh alors? On a du
pognon et alors? On va pas faire les barricades avec nos bagnoles, non? Elles
sont toutes neuves, et alors? Pour quoi ils nous prennent les gens? Sans blague!
- Alors ce que vous demandez, c'est de l'emploi?
- Ils ont qu'à créer de l'emploi. On veut des
banques nouvelles! Ouvrez des banques, voilà! C'est pas compliqué, vous avez
qu'à ouvrir des banques, voilà!
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